#3 du balcon de la voisine, les pentes s'inventent _ Pays d'Allevard
#3 - Là où se croisent de multiples états de présences, de réalités de territoire
Du balcon de la voisine, les pentes s’inventent, pour cette troisième étape, nous arpentons la notion de frontière au regard de traces qui se dessinent dans l'imaginaire de ceux qui vivent là.
Comment cohabite-t-on un lieu, des paysages, lorsqu'on y est présent depuis dix générations ou tout fraichement parachuté ? Parce que l'on ne pouvait être qu'ici ? Parce que l'on y vient pour le travail ? Parce qu'on l'habite quotidiennement le temps d'un trajet ?
Chacun-chacune en a une représentation étroitement liée à son vécu dont les impressions inventent en nous des cartographies intimement territoriales. L'odeur d'une rivière, la fraicheur des tilleuls, la résonance d'une ruelle, le bercement que laisse le mouvement de la route, un sommet qui se dégage.
En résidence sur le Pays d'Allevard _ Allevard - Crêts-en-Belledonne - La Chapelle du Bard _
Printemps 2021
D’ici l’orage _ Restitution 10 et 11 juillet
Refuge du Crêt du poulet, Crêts en Belledonne
S’inviter chez soi – une dernière fois.
Au point d’altitude surplombant les trois communes – comme un point de rendez vous.
S’installer dans un environnement en dehors.
Refaire émerger des formes traversées durant notre temps de vie en bas dans cet environnement inconnu.
Voir comment elles reprennent place - espace et sens.
Surprendre les promeneurs sur leur chemin.
Les inviter à notre table pour discuter.
Faire frictionner le lieu de passage avec celui de l’habitat.
Bouger les lignes du quotidien, créer un autre mouvement des corps dans l’espace.
Expérimenter de nouvelles manière d’être dans l’espace, de nouvelles postures de regards et d’écoute.
Commencer par monter nous voir
Installation éparse de photographies
Chemin de photos, de barrières, de limites (frontières),
glânées ici et là, installées sur les clôtures du parc
Installation sporadique de photos
issues du passage du collectif lors des résidences,
réintégrées dans ce nouveau paysage traversé.
Et puis s'arrêter
La table d'orientation
Proposition mouvante.
Le rapport à l’échelle.
l’émergence du sensible,
du détail dans le paysage.
Proposition N°1 : Mise en place des panneaux de déplacements effectués par le collectif
lors de la résidence de la Chapelle du Bard (utilisés originellement à titre informatif pour les
personnes du village désirant venir nous rencontrer à la Francillote pour prévenir de nos absences)
Proposition N°2 : Installation d’une suite de photos prenant un élément du paysage comme point fixe
(Brame-Farine) et pris en photos à différents points du chemin reliant Sailles à Saint Pierre d’Allevard
A l’horizontal,
au creux de la pente
Installation et diffusion de pièces sonores dans un casque
En contrebas d’un crête,
lové au creux de la pente.
S’allonger dans un lit confortable,
écouter dans un état semi conscient,
Être aux prises avec le vent, l’air, l’atmosphère.
Se surprendre à juxtaposer le rêve et la réalité.
Se réveiller aux bruits de pas approchants.
Manipulation des différentes matières sonores glanées au cours des résidences
Pièce sonore relatant l’expérience de la douche à la Chapelle du Bard
mêlant discussions, impressions sonores et un texte écrit suite à la résidence
Là,
si tu cherches la douche
Installation et diffusion d’une pièce sonore dans une enceinte
A mi-hauteur, un peu à l’écart.
Exposée aux quatre vents, rentrer dans l’espace intime.
S’installer dans une douche,
Laisser le son de l’enceinte couler sur soi,
celui de l’extérieur rentrer - sortir dans l’espace aléatoirement clos
et se mêler à son désir dans nos oreilles
ou s’y dérober
Regarder le paysage se déformer avec les mouvements du rideau
Se sentir extérieur à l’extérieur,
mis à distance par une fine pellicule de matière transparente
Toilette de chat,
assise,
à la verticale,
en haut des cimes,
Bras tendus
Installation
Tout en haut
A l’aplomb.
Se poser pour regarder
Embrasser le tout
Les paysages
le reste,
ce qui est installé.
Les gens qui sont là
les vaches qui se déplacent
Prendre à corps le paysage
bras tendus
au travers du cadre.
Installation de photos mises en séries des performances réalisés durant les résidences
dans différents espace où le rapport du corps dans l’espace est prédominant
L’armoire Franc - comtoise
Film de poche – Cinéma de placard
Installation et diffusion d’une vidéo par vidéoprojecteur
Images captées durant les temps de résidences
Les tables désorientées
Installation des cartes réalisées durant les différentes résidences.
Diffusion d’un enregistrement sonore dans une enceinte
Dans le sillon du vent.
Lever la grande voile.
Attendre le moment du départ.
Prise de son directe de l'imprévu d'une balade
La chapelle du Bard
Carte issue d’un document technique pour faciliter l’orientation des pompiers.
Réalisée par la commune, elle ne comprend que les routes menant aux
habitations, laissant certaines parties de la commune dans le vide.
Ce vide fut complété par les habitants lors des du festival des Pays’anneries,
selon leurs souvenirs, leurs appréciations de l’espace
Crêt en Belledonne
Une première carte en papier retraçant les trajets journaliers et
occasionnels de balade ou de travail des habitants du territoire
et une seconde les trajets effectués lors de la résidence.
Des mots sont juxtaposés aux trajets dessinés.
Faire émerger le détail, le sensible au milieu du paysage
Les mots inscrits comme matière d’un langage poétique à réemployer.
Une carte cousue mettant en volume les strates des altitudes
Les trajets des premières cartes brodées dessus. Travail en cours.
Le canton d’Allevard
Carte posée au sol, dans l’herbe
Les courbes de niveau ont été dessinées au typex
sur une surface plastifiée transparente
A l’ultime altitude, sur la crête,
Entre les sommets.
Le corps dans l’espace.
L' habiter
« Pré Carré »
Domaine réservé de quelqu’un, d’un groupe, sur lequel il veille avec un soin jaloux qu’il protège des empiétements des autres.
Le territoire de la France, délimité par des frontières sûres
Performance participative exécutée à de multiples reprises sur un poème de Gherasim Luca
« Quart d’heure de culture Métaphysique »
Allongé sur le vide
Bien à plat sur la mort
Idées tendues
La mort étendue au dessus de la tête
La vie tenue de deux mains
Extrait du poème
Le Salon :
Quand est – ce que
tu arrives – te sens – tu es
– chez soi
Documentaire sonore issu des rencontres des discussions
Finir comme cela a commencé.
Allongé.